Périclès Actuarial a le plaisir d’annoncer qu’Aurélie Treilhou, directrice Prévoyance Santé Non-Vie, vient d’obtenir de l’Institut des Actuaires les habilitations à certifier les tables de mortalité ainsi que les lois de maintien en incapacité/invalidité. L’occasion d’en apprendre davantage sur son parcours et ses ambitions…
Peux-tu nous rappeler ton parcours ?
Actuaire ISFA, j’ai une vingtaine d’années d’expérience acquises en compagnies d’assurance (AXA, Cardif), institution de prévoyance (Pro BTP), mutuelle (Intériale) et cabinet de conseil (Ernst & Young) en France et à l’étranger (New-York). Mes diverses expériences m’ont également permis d’acquérir des compétences particulières en management de transition. Que ce soit pour une direction technique ou une équipe d’actuaires en production ou en R&D, je peux m’adapter et m’intégrer rapidement à tout type d’organisation.
J’ai à cœur de développer le potentiel des équipes, les activités et l’expertise du cabinet dans les domaines de la santé, de la prévoyance et de la non-vie. Aussi, je puise mon énergie et ma créativité dans de multiples activités artistiques (chant, danse, théâtre ou écriture).
Quelle a été ta motivation pour obtenir l'habilitation à la certification de tables de mortalité et incapacité ?
Actuaire de formation, je pense qu’il est essentiel de continuer à se challenger tout au long de sa carrière sur des problématiques actuarielles pointues. Le processus d’obtention de ces habilitations m’a ainsi permis de remettre en perspective des concepts statistiques théoriques avec vingt années d’expériences et de pratiques actuarielles plus concrètes. Cela me semble également être une étape incontournable pour assoir la crédibilité et développer l’expertise actuarielle du cabinet Périclès Actuarial dans le domaine de la prévoyance.
Quelles sont, selon toi, les qualités dont doit faire preuve un actuaire certificateur de tables ?
Rigueur, prudence et esprit d’analyse sont des qualités indispensables à la bonne réalisation de telles missions. Les impacts économiques sous-jacents à l’utilisation d’une table d’expérience pouvant être très significatifs, il convient de suivre une démarche structurée et de mettre en exergue les éventuels impacts financiers.
Quels sont les prochains challenges que tu souhaites relever ?
Je souhaite que Périclès Actuarial devienne un acteur de référence dans le domaine de la prévoyance santé et non vie.
A ce titre, mon arrivée a déjà été marquée par l’obtention pour le cabinet de l’habilitation ACPR à labelliser les offres de protection sociale de la fonction publique territoriale. Par ailleurs, je développe une expertise spécifique dans le domaine de l’Assurance Des Emprunteurs en co-animant les sous-groupes de travail « Risques aggravés » et « Provision pour risque croissant » du GT ADE de l’Institut des Actuaires. J’espère ainsi élargir le portefeuille du cabinet en capitalisant sur ces diverses expertises.
Selon toi, quels sont les nouveaux enjeux et défis auxquels les assureurs prévoyance doivent faire face ?
La crise sanitaire que nous traversons actuellement nécessite la mise en place d’un pilotage fin des portefeuilles de prévoyance.
Mesure de la mortalité liée au Covid-19, analyse de la consommation en frais médicaux sur 2020, retour d’expérience sur le 100% santé, développement de l’offre dépendance (5ème branche ?) sont autant de sujets qui animent actuellement les organismes de protection sociale.
D'après toi, quelles implications engendre la Covid-19 sur la prévoyance en France ?
Entre mesures réglementaires exceptionnelles (AT liés au confinement, chômage partiel), augmentation de la sinistralité décès et effets collatéraux de la crise sanitaire (augmentation du chômage et de la portabilité par exemple), les marges déjà minces sur certains portefeuilles tels que la prévoyance collective ne vont pas aller en s’améliorant.
Par ailleurs, les besoins en offres et processus entièrement digitalisés devraient continuer à s’élargir.
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