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Clara Adiceom "Rester curieux, ne pas se reposer sur ses acquis, tirer profit des bonnes pratiques"

Dernière mise à jour : 25 mars 2021

Le cabinet Périclès Actuarial a l’honneur de compter parmi ses équipes, Clara Adiceom, ingénieure, actuaire IA et diplômée de l’ESSEC. Elle a récemment obtenu la mention spéciale du Jury lors du Prix Scor 2020 des jeunes actuaires, pour son mémoire « Optimisation de la stratégie de majoration des primes de contrats d'assurance habitation au terme », une récompense prestigieuse qui nous donne l’opportunité de vous faire découvrir sa personnalité, son parcours et ses ambitions.



Clara, tu as suivi un cursus d’ingénieur et de management, ce qui est rare au sein de notre profession, comment as-tu choisi ce parcours ?


Le métier d’actuaire m’est familier depuis très longtemps, mais je ne me prédestinais pourtant pas à cette profession. Après ma classe préparatoire, j’ai poursuivi mes études en école d’ingénieur spécialisée dans la photonique, par intérêt pour la physique et la science de la lumière. Ces trois années d’école ont été très riches et passionnantes, mais je me suis vite rendu compte que je ne me voyais pas exercer ce métier d’ingénieur le reste de ma vie. Plus que la technique pure, mon intérêt se portait davantage sur le management et la gestion de projets. J’ai donc décidé d’intégrer une grande école de commerce avec un objectif : la gestion de projets ambitieux en photonique. Vous vous en doutez, l’objectif a bien évolué : en intégrant l’ESSEC, j’ai pu découvrir la finance, les mathématiques et statistiques appliquées à la finance de marché, domaines dans lesquels je me suis rapidement sentie à l’aise. En complément, le hasard a voulu que je sois amenée à travailler sur un projet d’assurance santé qui a véritablement provoqué un déclic en moi. L’ESSEC est la seule école de commerce en France qui propose une formation en partenariat avec l’ISUP en vue d’obtenir le titre d’actuaire. La coïncidence était trop grande pour que je ne m’intéresse pas à cette filière et à cette profession. C’est ainsi que je me suis lancée dans cette formation, et j’ai la conviction d’avoir fait le bon choix compte tenu de mes aspirations !


En entrant dans la vie professionnelle, comment a évolué ton regard sur le métier d’actuaire ?


Cette question est difficile, car à mon sens, il n’y a pas un métier d’actuaire véritablement, mais une multitude, en fonction du ton que l’on souhaite lui donner. Chaque actuaire a sa manière de se saisir des projets sur lesquels il travaille, mais quoiqu’il arrive il reste une référence dans son domaine, son avis et ses recommandations ont énormément de valeur. Certains sont très engagés, d’autres très techniques et experts, d’autres encore plus entrepreneurs... Un vaste choix de disciplines transverses permet de décliner ce métier, de se l’approprier et de le faire évoluer. Pour ma part et pour l’instant, j’observe, j’apprends et je m’inspire beaucoup des actuaires qui m’entourent et qui sont tous très différents dans leurs approches.


Pourquoi as-tu rejoint le cabinet Périclès Actuarial ?


J’ai rapidement compris que le cabinet tire sa force en grande partie des personnalités qui le composent et l’animent, et qui sont capables de travailler en équipe, à partager leurs expertises et expériences car elles ont compris qu’elles pouvaient aller plus loin ensemble. Je le constate tous les jours et j’apprécie cette émulation. En fait, sans parler de la diversité des missions qui sont traitées par le cabinet, c’est l’attachement que porte ce dernier à la bienveillance et à faire grandir ses consultants qui m’a convaincue. Et c’est important pour une actuaire comme moi qui débute sa carrière !


Tu as développé avec succès une première expertise en MRH, quels sont les autres domaines de l’assurance qui t’intéressent plus particulièrement ?


Compte tenu de mon attrait pour la finance de marché (depuis mes études), j’ai un intérêt grandissant pour l’assurance vie (conception de produits d’épargne, solvabilité 2…), mais plus largement, je suis sensible à tous les projets opérationnels et stratégiques dans lesquels l’actuariat a un rôle à jouer.

Et de façon transverse, la finance et l’actuariat durable m’interpellent : c’est un domaine de l’assurance qui va prendre, je le crois, de plus en plus de place dans les problématiques auxquelles font face les institutionnels et que je compte bien explorer en parallèle de mes missions. Je profite d’ailleurs des projets développés au sein du cabinet pour me familiariser avec l’investissement durable et les nouvelles règlementations en vigueur et à venir.


A ton avis, quelles sont les principales qualités requises pour exercer brillamment le métier de consultant en actuariat ?


Rester curieux, ne pas se reposer sur ses acquis, tirer profit des bonnes pratiques mais ne pas oublier de s’interroger sur le pourquoi de ces pratiques (ce n’est pas parce qu’un modèle/processus fonctionne qu’il fonctionnera ou sera toujours adapté), s’inspirer des autres disciplines (les modèles financiers s’inspirent d’ailleurs directement de la physique !).

J’ajouterais aussi le devoir (bien plus qu’une nécessité) de pédagogie et d’adapter son discours selon le public. L’actuariat ne se limite certainement pas aux mathématiques ni à la modélisation !


Comment penses-tu que les circonstances sanitaires, économiques et sociales actuelles vont impacter notre profession dans les années à venir ?


Je pense que, outre le développement de nouveaux modèles prédictifs pour tenter de mieux capter les risques émergents ou encore la consolidation des mécanismes de couverture, un effort de justification plus important va être demandé aux actuaires sur les limites des couvertures et sur l’identification des risques réellement et raisonnablement assurables.

J’observe en effet que les institutionnels sont amenés de plus en plus à s’expliquer sur leurs choix d’investissements, leurs responsabilités en terme de couverture des assurés… Le rôle de l’actuaire est central dans ces préoccupations et doit pouvoir aider à répondre à ces nouvelles exigences.

Mais en tout état de cause, ces derniers mois nous donnent une leçon d’humilité et nous rappellent que les risques les plus grands sont ceux que nous ne connaissons pas, ou que nous ne savons pas encore modéliser…




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